Le travail est une voie de développement et d’actualisation de soi et constitue, en tant que rôle socialement valorisé, une façon privilégiée de permettre la participation sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle. Or bien souvent, les interventions en employabilité sont davantage une question de «placement» et ne tiennent pas suffisamment compte des aspirations et intérêts du jeune adulte. Cet essai propose une adaptation de la démarche d’orientation socioprofessionnelle des personnes ayant une déficience intellectuelle, élaborée à partir d’une recension des écrits scientifiques et de l’expérience clinique de la chercheuse. Le modèle comprend l’entrevue initiale, l’évaluation des intérêts professionnels, l’exploration des possibilités du monde du travail, les choix professionnels et le suivi de la transition.