La persévérance et la réussite scolaires peuvent-elles continuer d’être exclusivement rattachées à la performance scolaire, souvent associée aux notes et à l’obtention du diplôme à la fin d’un parcours de formation? Cette question permettra d’entendre autant des arguments philosophiques que les arguments pratiques des panelistes. Attendons-nous à ce que certain-e-s voient la réussite scolaire comme une dimension de la réussite éducative, surtout si ces personnes œuvrent auprès de jeunes enfants ou au postsecondaire. De même, si la réussite scolaire est une notion trop étroite devant, par exemple, le phénomène de radicalisation montante, qui oblige la formation de citoyen-ne-s critiques, ou la réémergence de débats autour du rôle de socialisation de l’école en ce qui concerne notamment la construction identitaire et le sentiment d’appartenance. D’autres mettront en évidence que près de deux jeunes sur cinq n’obtiennent pas leur diplôme d’études secondaires ou d’études professionnelles dans le temps prévu, que les programmes études-travail, coopératifs ou en alternance font leurs preuves, que des volontés ministérielles s’expriment en matière d’adéquation formation-emploi, que a frontière entre le travail et l’apprentissage s’estompe, que les programmes courts se multiplient et que même la durabilité des diplômes devient objet de préoccupations. Bref, nous discuterons de la pertinence d’ouvrir un chantier sur la révision de la définition opérationnelle de la réussite scolaire.
Ont participé à ce panel :